Atravers une trentaine d'Ćuvres d'artistes modernes et contemporains, l'exposition, organisĂ©e Ă Bordeaux jusqu'au 27 janvier, propose des
La BĂȘte en sa fourrure de pixels CinĂ©ma Christophe Gans propose une relecture luxuriante de La Belle et la BĂȘte» Il ne parvient pas Ă faire oublier le film de Cocteau Jean Cocteau vient en personne signer le gĂ©nĂ©rique de La Belle et la BĂȘte. Sur le tableau noir, il inscrit de sa belle Ă©criture ronde le nom des comĂ©diens et les quatre mots magiques», la formule qui suspend lâincrĂ©dulitĂ© Il Ă©tait une fois»⊠Christophe Gans procĂšde Ă une mise en abyme. Une mĂšre lit une histoire Ă ses enfants sages. Les images de lâalbum prennent vie. Un conte, deux tĂ©moignage s de lâĂ©volution du 7e art entre 1946 et dieux et les hĂ©ros se changent en animaux dans les plus Âanciennes mythologies â quâon se souvienne de Zeus transformĂ© en cygne ou en taureau pour Âdraguer LĂ©da et Europe. En 1740, Gabrielle-Suzanne de Villeneuve modernise ce thĂšme cher Ă Ovide; il devient trĂšs populaire dĂšs 1857 avec la version de Madame Leprince de Beaumont. FĂ©ru de lycanthropie, puisque la BĂȘte du GĂ©vaudan lui a inspirĂ© Le Pacte des loups, Christophe Gans Ă©tait destinĂ© Ă adapter ce conte transgressif tournant autour de la bestialitĂ©, câest-Ă -dire la passion dâune femme pour un hybride mi-homme, mi-animal, un demi-dieu Ă proprement parler», explique le rĂ©alisateur dans PremiĂšre. Traversant de nuit un jardin mystĂ©rieux, un marchand ruinĂ© cueille une rose pour la cadette de ses filles. Le maĂźtre des lieux, un monstre lĂ©onin, surprend le pauvre homme et le condamne Ă mort pour ce larcin â Ă moins que Belle nâaccepte dâexpier le sacrilĂšge du courageuse enfant se constitue prisonniĂšre dans le chĂąteau oĂč vit la BĂȘte, grand seigneur velu, cruel carnassier. Il ne tue pas sa captive, mais lâenvoĂ»te; elle ne tremble plus devant son maĂźtre, elle lâapprivoise, elle dĂ©couvre la bontĂ© de lâabominable⊠Jean Cocteau nâavait que son imagination pour crĂ©er les effets spĂ©ciaux les bras vivants sortant des murs pour brandir les chandeliers, les cariatides aux yeux mobiles nous hantent encore. Christophe Gans a tournĂ© sur les plateaux gĂ©ants de Babelsberg, prĂšs de Berlin, et bĂ©nĂ©ficiĂ© de la toute-puissance de lâimagerie gĂ©nĂ©rĂ©e par ordinateur. A lâĂ©trangetĂ© inquiĂ©tante de jadis, que la photographie dâHenri Alekan aiguise en creusant les ombres, succĂšde ce rien de mĂ©galomanie que favorisent les possibilitĂ©s virtuelles domaine de la BĂȘte devient une enclave de sauvagerie enchantĂ©e, une sorte de Shangri-La dans lâhiver rude; son chĂąteau combine les volumes de la cathĂ©drale de Chartres, les jardins suspendus de Babylone et les vertiges du Machu Picchu. La gigantesque salle de banquet abrite une colonie dâattendrissants marmousets, hybrides de mogwai Gremlins et de fourreux La QuĂȘte de lâoiseau du temps. Dans une vasque sans fond ondulent des filaments stellaires de magie pureâŠA cultiver le grandiose, le cinĂ©aste passe Ă cĂŽtĂ© de lâessentiel. Les dialogues sont pauvres, les rapports entre le seigneur fĂ©roce et sa blonde captive insignifiants, et les comĂ©diens empruntĂ©s de nâavoir pas grand-chose Ă dĂ©fendre. OĂč sont passĂ©s le feulement douloureux de Jean Marais sous son pelage On ne dit pas Monseigneur, on dit la BĂȘteâŠÂ», la honte du monstre en pourpoint lorsque son instinct de prĂ©dateur lâentraĂźne Ă la chasse, lorsquâil lape comme un film de Cocteau frappe par la nature sadomasochiste du lien unissant le fauve et la vierge Josette Day. Vous ĂȘtes le maĂźtre», dit-elle. Non», rauque-t-il, conscient de son animalitĂ©, rampant en quĂȘte dâamour au pied de la frĂȘle femme⊠Tandis que Vincent Cassel, augmentĂ© dâune queue de lion du plus bel effet, court Ă quatre pattes, bondit sur la Belle LĂ©a Seydoux qui fuit, la plaque contre la glace dâun lac gelĂ©, qui se brise, sacrĂ© symbole!Chez Cocteau, les frĂšres de Belle veulent faire main basse sur les trĂ©sors de la BĂȘte. Ils sâintroduisent dans un pavillon; une Diane de marbre leur dĂ©coche une flĂšche mortelle. Chez Gans, les frĂšres sâacoquinent avec une bande de malandrins. Ils pillent le chĂąteau, sont attaquĂ©s et rĂ©duits en bouillie par des statues colossales. Le cinĂ©aste a-t-il ressenti un Âcomplexe par rapport Ă J ack et le Âchasseur de gĂ©ants, de Bryan Singer? A Pacific Rim, de Guillermo del Toro? A-t-il eu la trouille quâun simple monstre ne suffise Ă frapper dâeffroi les spectateurs? Cette concession au spectaculaire sâavĂšre ridicule. Menant lâassaut juchĂ©e sur lâĂ©paule dâun titan de pierre, la BĂȘte nâest pas plus effrayante quâun hamster. Chez Cocteau, filmĂ©e au second plan, hiĂ©ratique, juste une ombre dans les ombres, elle inspire terreur et par un poĂšte, le premier film se pose en chef-dâĆuvre Ă©ternel; conçu par un scĂ©nariste et technicien, le second a tout de la sensation saisonniĂšre. Et le dessin animĂ© de Disney? Restons sĂ©rieuxâŠIls vĂ©curent trĂšs longtemps et eurent beaucoup dâenfants.» Les hĂ©ros de Cocteau sâinscrivent dans une tradition fĂ©erique française, fort vivace pendant lâOccupation et la LibĂ©ration. Donc ils sâenvolent vers leur destin bienheureux aux vertus consolatrices. Rendue Ă sa nature humaine, la BĂȘte de Gans Ă©pouse la Belle. Ils ont deux enfants. Le grand-papa vit sous leur toit. Ils gĂšrent une entreprise dâhorticulture. Dans un souci de reflĂ©ter la crise Ă©conomique, La Belle 2014 sacrifie lâonirisme sur lâautel du pragmatisme bourgeois. VV La Belle et la BĂȘte, de Christophe Gans France, 2014, avec Vincent Cassel, LĂ©a Seydoux, AndrĂ© Dussollier. 1h52. Menant lâassaut juchĂ©e sur lâĂ©paule dâun titan de pierre, la BĂȘte nâest pas plus effrayante quâun hamster SĂ©riela belle et la bĂȘte la belle et la bĂȘte 2: L'autre bonne nouvelle pour les utilisateurs nĂ©erlandais, c'est la gratuitĂ© pendant deux mois de disney+.en effet, en s'inscrivant, ces utilisateurs bĂ©nĂ©ficient de deux mois de test gratuits ! Voir plus d'idĂ©es sur le thĂšme pixel art, pixel art facile, dessin pixel. Le site de coloriage gratuit Ă imprimer